2019-03-07

recherche cybernet


http://www.cetec-info.org/JLMichel/Distanciation.def.html
http://www.cetec-info.org/JLMichel/Memoire.Table.html

extrait http://traac.info/blog/?p=861


pouvoir technocratique : 

ce qu’il doit reproduire pour se maintenir. Cela correspond à une certaine utopie soviétique dans laquelle, à terme, une armée de statisticiens et de scientifiques détermineraient les actions de chacun et de tous de manière parfaitement adéquate dans la mesure où ils maîtriseraient la science des différents programmes en jeu dans leur existence, c’est à dire la technologie.

Pour Norbert Wiener, une telle gestion, incapable d’affronter la contingence et l’imprévisibilité de la relation au milieu extérieur, correspond à une logique mécaniste qu’il nomme fascisme .







 Il s’agit de la recherche de l’efficacité permise par la limitation de la communication avec le milieu et par l’assignation à une position fonctionnelle dans le système qui peut être définie une fois pour toute, en raison, justement, de cette non-communication. « Ces dévots de l’efficience voudraient que chaque homme se meuve dans l’orbite sociale qui lui a été assignée depuis sa plus tendre enfance, et ne réalise qu’une fonction à laquelle il reste attaché comme le serf à son lopin de terre. » . Chaque individu aurait une fonction définie et inaltérable sur un modèle que Norbert Wiener identifie à celui de la société des fourmis .

Il s’agit d’une conception inhumaine des êtres humains fondée sur la non-détermination et le non-apprentissage. Cela signifierait que la mécanisation s’est emparé de la vie ; c’est ce à quoi Norbert Wiener s’oppose au nom d’une conception cybernétique et humaine . Il s’agit d’ouvrir une conception cybernétique de soi, c’est-à-dire la possibilité d’un récit cybernétique de soi qui soit une éthique , et non une narration fondée sur une quelconque narcose narcissique mettant à l’écart ce qui devrait nous toucher.





PEYTAVIT Flavien

WIENER, Norbert, 1948 : Cybernétique et société, traduit en français : Ed. DES DEUX RIVES 1952.

La cybernétique est une science du contrôle des systèmes, vivants ou non-vivants, fondée en 1948 par le mathématicien américain Norbert WIENER.

La cybernétique est par essence une science du contrôle et de l’information, visant à la connaissance et au pilotage des systèmes.

La signification étymologique du mot cybernétique désigne “l’action de manoeuvrer un vaisseau, de gouverner

Notre monde est intégralement constitué de systèmes, vivants ou non-vivants, imbriqués et en interaction: une société, une économie, un réseau d’ordinateurs, une machine, une entreprise, une cellule, un organisme, un cerveau, un individu, un écosystème…

Les ordinateurs et toutes les machines intelligentes que nous connaissons aujourd’hui sont des applications de la cybernétique. La cybernétique a aussi fourni des méthodes puissantes pour le contrôle de deux systèmes importants: la société et l’économie.

Un système cybernétique peut être défini comme un ensemble d’éléments en interaction, les interactions entre les éléments peuvent consister en des échanges de matière, d’énergie, ou d’information.

Ces échanges constituent une communication, à laquelle les éléments réagissent . La communication, le signal, l’information, et la rétroaction sont des notions centrales de la cybernétique et de tous les systèmes, organismes vivants, machines, ou réseaux de machines.

Lorsque des éléments sont organisés en un système, les interactions entre les éléments donnent à l’ensemble des propriétés que ne possèdent pas les éléments pris séparément. On dit alors que “le tout est supérieur à la somme des parties

Ex : un ordinateur possède des propriétés supérieures à celles de la somme de ses composants.

Notre monde est intégralement constitué de systèmes, vivants ou non-vivants, imbriqués et en interaction.

UNE SCIENCE DU CONTRÔLE SOCIAL.

La cybernétique peut être considérée comme particulièrement déterminante à l’ère de l’information et des systèmes complexes. La maîtrise des systèmes complexes que nous avons créés, ainsi que la compréhension de cet autre système complexe qu’est la biosphère, font partie des enjeux majeurs pour le 21è siècle.

En 1950, Norbert WIENER conscient de l’impact que les applications de la cybernétique prévoit la fin du travail humain remplacé par des machines intelligentes. Il met en garde les responsables politiques contre les conséquences d’une évolution “post-industrielle” des structures de la société, dans laquelle l’homme pourrait enfin être libéré du travail.

Mais il met en garde contre le chômage et l’exclusion sociale, pouvant à terme conduire à l’effacement progressif de la démocratie.

Mais la cybernétique pourrait aussi constituer une source d’inspiration positive et féconde pour l’invention d’un “capitalisme à visage humain“, conciliant l’homme, l’économie, et l’environnement.

LES PRINCIPES D’UNE POLITIQUE CYBERNÉTIQUE

– Equilibrer les flux

Consiste en premier lieu à équilibrer les flux du circuit socio-économique, en greffant des interactions entre les éléments, et en éliminant les boucles néfastes, afin de corriger le comportement et le point d’équilibre préférentiel du système.

Une fiscalité intégrant les paramètres écologiques est une application de ce principe.

– Répartir l’équilibre

Ce principe consiste à accompagner une mesure favorable ou défavorable à une catégorie de personnes par une contre-mesure destinée à équilibrer la première, mais sur un autre terrain.

– Favoriser la remontée des informations

Une structure optimale (entreprise, administration, ou même d’une démocratie) doit donc multiplier les canaux pour la remontée des informations de la périphérie du système (là où les décisions s’appliquent) vers son centre (là où les décisions sont élaborées).

– Fermer des boucles de rétroaction

Suggère la fermeture des boucles de rétroaction: si un élément agit sur un autre élément, alors le second élément doit agir en retour sur le premier.

Une application politique de ce principe est le concept écologiste du “pollueur payeur

http://www.syti.net/Cybernetics.html

WIENER, Norbert, 1948 : Cybernétique et société, traduit en français : Ed. DES DEUX RIVES 1952.

COUFFIGNAL, Louis, 1963 : La cybernétiqueQue Sais-je n°638, Ed. P.U.F., PARIS.

SCHÖFFER, Nicolas, 1973 : La Tour Lumière Cybernétique, Denoël/Gonthier, Collection Bibliothèque médiations.

SCHÖFFER, Nicolas, 1969 : La Ville cybernétique, Tchou, PARIS.