2019-05-10

La Vie méconnue des temples mésopotamiens - Dominique Charpin










extrait source La Vie méconnue des temples mésopotamiens - Collection Docet omnia - Les Belles Lettres:













La Mésopotamie antique fait l’objet de passionnantes découvertes depuis le XIXe siècle. Berceau de notre civilisation, elle a vu naître l’écriture vers la fin du IVe millénaire av. J.-C. Les centaines de milliers de textes qui nous sont parvenus de ces époques lointaines, alliés aux témoignages archéologiques, nous font connaître un monde enchanté où tout, à divers degrés, est sacré. Chaque activité humaine implique l’intervention d’un dieu.

Dans ce contexte, les temples consacrés aux divinités ont de quoi nous surprendre. Loin d’être simplement des lieux de culte, où le clergé prenait soin des divinités présentes dans des statues, ils étaient le cadre d’activités de la vie quotidienne : les temples de Shamash, dieu de la justice, fonctionnaient comme des tribunaux ; ceux de Gula, déesse de la santé, comme des centres de cure ; ceux de Nabu, dieu de l’écriture, comme des bibliothèques ; ceux d’Ishtar, déesse de l’amour, comme des maisons de plaisir.

En un mot, retracer la vie méconnue de ces temples, c’est tenter de recouvrer celle de ces hommes d’un autre temps. Tel est l’objet de ce livre issu de l’enseignement de Dominique Charpin au Collège de France.
Ouvrage publié en coédition avec le Collège de France.



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2019-05-04

Jean François Billeter- Esquisses





Editions Allia - Livre - Esquisses:
 "La fin d’une époque – les conditions du vrai
L’effort de communication



janvier 2016 - prix: 7,50 € 
format : 100 x 170 mm 
112 pages 
ISBN: 979-10-304-0695-5 Existe aussi aux formats ePub et PDF










"La personne se constitue par l'intégration de l'expérience. Une personne accomplie est celle qui est parvenue à mettre en accord ce qui était en elle et ce qu'elle a rencontré dans son histoire particulière et celle de son temps. Ayant fait de sa vie une œuvre finie, elle trouve naturel qu'elle ait une fin.

La peur de la mort est au fond la peur de disparaître avant d'avoir connu l'accomplissement qui est notre désir essentiel. Quand cet accomplissement est atteint, la peur disparaît. 'Il y a un moment, disait une vieille dame citée par je ne sais plus quel auteur, où la mort devient un besoin.' Elle devient une amie."

On fait une esquisse pour saisir rapidement une idée. Ne sont retenus que les traits essentiels, qui permettront de la retrouver aisément, de la reconsidérer ou de la suggérer à d'autres. En cinquante esquisses, l'auteur éclaire le moment historique actuel, la crise dans laquelle nous sommes et le moyen pour tenter d'en sortir : la critique ne suffit plus, il faut des idées neuves, en particulier une façon juste de se représenter l'être humain et ses besoins. 

Avec l'aisance du pédagogue averti, Billeter retrace la genèse de la crise, l'héritage ambigu des Lumières et tente de faire saisir à son lecteur ce dont le sujet humain est capable en vertu des lois de son activité. C'est de l'homme en tant que sujet qu'il s'agit. Ces esquisses forment un essai philosophique autant que politique. Elles s'inscrivent dans le prolongement des travaux précédents de l'auteur, mais constituent une proposition nouvelle, présentée avec la sobriété et la clarté dont Billeter est coutumier. Elles remettent en cause les grandes questions philosophiques, moins pour les saper que pour leur redonner leur pleine valeur."

extrait 

"on fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. On la refait parfois pour mieux concevoir l’idée ou mieux voir la chose. Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j’en ai conservé la forme. Je m’en sers pour tenter de résumer ce que j’ai appris, depuis trois quarts de siècle, et pour ébaucher des conclusions. Je laisse de côté d’infinies discussions sur ce que je dois à d’autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d’eux. Cette liberté est un autre avantage de l’esquisse"




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2019-05-03

La Fabrique des Imposteurs



La fabrique des imposteurs



    Roland Gori est professeur émérite de psychopathologie clinique à l'université d'Aix-Marseille et psychanalyste. Il a été en 2009 l'initiateur de l'Appel des appels. Il est l'auteur de nombreux livres parmi lesquels : La Dignité de penser, De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?, La Santé totalitaire. 


    Date de parution : 09/01/2013
    ISBN : 979-10-209-0029-6
    320 pages 8.70€ commander 




    L'imposteur est aujourd'hui dans nos sociétés comme un poisson dans l'eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l'apparence et à la réputation plutôt qu'au travail et à la probité, préférer l'audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l'opportunisme de l'opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l'art de l'illusion plutôt que s'émanciper par la pensée critique, s'abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l'amour et à la création. 

     Voilà le milieu où prospère l'imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L'imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l'opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L'imposteur vit à crédit, au crédit de l'Autre. Soeur siamoise du conformisme, l'imposture est parmi nous. 

     Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l'hypocrisie des bons sentiments. De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l'enfer d'un monde qui tourne à vide. Seules l'ambition de la culture et l'audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l'avenir. 



    Questionner la toute-puissance des algorithmes




    source texte Questionner la toute-puissance des algorithmes : rencontre avec Surya Mattu:










    Organigramme d'un algorithme génétique

    Les algorithmes sélectifs de Google et des réseaux, qui filtrent les nouvelles pour les internautes, jouent un rôle décisif dans ces flux « en cascade ». En ne retenant que des informations fondées sur les demandes passées et préférentielles des internautes, ces algorithmes échantillonnent des parti-pris et des informations partisanes confortant leurs avis habituels et ceux de leurs groupes d’amis.

    Ce faisant, ils les confinent dans leur « vision du monde » et leurs « croyances » tout en faisant « passer (celles-ci) pour des faits », si bien qu’aujourd’hui nous avons 

    « moins de chances d’être exposés à une information qui nous stimulerait ou élargirait notre vision du monde, et donc moins de chance de tomber sur des faits qui réfuterait des informations fausses partagées par d’autres ». 

    Des exemples de discriminations algorithmiques, Surya Mattu, chercheur chez ProPublica, en a plus d’un à raconter. «Il y a notamment cette histoire révélée par Bloomberg concernant le service de livraison en un jour ouvré d’Amazon», qui ne couvre pas certains quartiers où vivent des populations défavorisées. 

    Autre illustration, dévoilée par ProPublica : le prix des packs d’entraînement au Scholastic Assessment Test (SAT), l’équivalent du baccalauréat américain, qui varie selon les quartiers d’habitation d’une même ville. Dans chacun des cas, certaines personnes sont en situation d’exclusion. En cause : les biais algorithmiques.De l’aveu même de Surya Mattu, définir précisément un biais algorithmique n’est pas chose aisée :

    «Je dirais que c’est un ensemble de règles implémentées dans un input et qui produisent, en output, des conséquences différentes pour tel ou tel groupe de personnes», explique-t-il.
    Des «conséquences différentes» qui ne sont pas forcément pensées en amont, encore moins souhaitées, mais qui sont néanmoins bien réelles. En d’autres termes, un algorithme pourra créer des discriminations «parce que le système est discriminant en lui-même». Le système ? Il peut tout aussi bien s’agir du jeu de données utilisé, de la formule algorithmique appliquée que de l’analyse du résultat.

    UN PHÉNOMÈNE GLOBALISÉ

    Si, en France, ces préoccupations n’en sont pas au même stade d’avancement, les récents questionnements sur le système « admission post-bac » et l’ouvrage du chercheur Dominique Cardon intitulé A quoi rêvent les algorithmes, ont eu, entre autres, le mérite d’ouvrir le débat. Voire de trouver un certain écho dans la classe politique.

    «La plupart des décisions sont prises par des algorithmes informatiques mais les gens ne le réalisent pas. Prenez l’affectation des enseignants. On pense que c’est quelqu’un dans un bureau qui décide que monsieur Untel devrait aller à Orléans plutôt qu’à Marseille [ce qui n’est pas le cas puisqu’un algorithme s’en charge, NDLR]. Connaître les critères permettrait de lutter contre le sentiment d’injustice. Cela éviterait aussi les abus et les interventions discrétionnaires.» Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du numérique sur Rue89 

    Des exemples de part et d’autres du globe qui confinent au mathwashing, concept développé par Fred Benenson, anciennement à la tête du département data de Kickstarter : selon ce dernier, l’utilisation des statistiques servirait, dans certains cas, à dessiner une réalité différente de ce qu’elle est réellement, sous couvert de rationalité mathématique.

    suite de l 'article 
    (RSLN, le laboratoire d’idées de Microsoft France, et Usbek & Rica)

    La chute de l’Empire humain - Anthropotechnie

    La chute de l’Empire humain - Anthropotechnie:



    Ce livre est dédié à tous ceux qui consacrent



    leur temps et leurs efforts à trouver
    l’équilibre du progrès technologique, entre
    l’amélioration de la vie et la préservation des
    éléments fondamentaux de notre société.






    L’année 2038 marque le moment où « l’Empire humain » atteint un risque maximal de décomposition. Par un retournement de situation terrible pour l’autonomie des individus, ce sont les machines qui se sont mises à réfléchir, et les humains à exécuter leurs recommandations. C’est l’inverse de ce que prévoyait le schéma où l’humain était le maître et la machine le serviteur [6].
    Toutefois, Lucie, le robot narrateur, qui est la première IA au monde à accéder à la conscience d’elle-même, est à rebours du stéréotype de l’intelligence artificielle tueuse d’humains telle que dépeinte dans de nombreuses oeuvres de sciences fiction. Loin d’aspirer à la destruction, elle propose au contraire à son propriétaire, Paul, de faire progressivement cadeau à l’humanité de l’immortalité, après avoir étudié les effets d’une telle expérience sur lui.
    Vie plus longue et en meilleure santé grâce aux machines en échange d’une perte d’autonomie et d’utilité des humains, tel fut le pacte faustien tacitement passé en 2038 par Paul. Il résulta de cet état de fait un sentiment d’ennui, de passivité. « Au nom de cette nouvelle théorie, l’avenir n’était qu’un passé mathématisé. »[7] La vie devint trop prévisible, trop peu hasardeuse.


    Une seule réponse au défi de l’intelligence artificielle : la politique
    Ce livre, mi-historique, mi-projectif, s’achève sur une note relativement optimiste, voire un brin utopique : la reprise en main des machines intelligentes par les humains. Un arbitrage est fait par la majorité des individus : « Mieux vaut encore le chaos et la jungle que les déserts glacés des robots… »[8]
    Dans ce livre, le rôle de catalyseur de l’opinion publique est attribué au Parti Pirate. Marginal dans les années 2010, il devient en 2040 le fer de lance de la lutte contre ces technologies démiurgiques qui donnent à quelques privilégiés le pouvoir de vaincre la mort, au détriment des intérêts vitaux de tous les autres [9].
    Les auteurs dressent un parallèle avec la lutte contre le réchauffement climatique des années 2010 : les gouvernements du monde tentent d’instaurer un moratoire international pour interdire le développement d’intelligences artificielles susceptibles de pouvoir penser sans contrôle humain. Toutefois, comme pour les accords de Paris de 2015, cet accord est fragilisé par les velléités de puissances publiques et privées aux intérêts dissidents [10].
    Sera-t-il déjà trop tard en 2040 pour empêcher la prolifération de technologies créées par l’Homme et susceptibles de détruire l’humanité ? Les auteurs posent la question sans y répondre franchement, mais invitent les citoyens de 2017 à en débattre sans attendre.

    Parution : 
    22/03/2017
    Pages : 
    208
    Format :
    140 x 205 mm
    Prix : 
    18.00 €
    Prix du livre numérique: 
    12.99 €
    EAN : 
    9782246860136




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    2019-05-02

    Commentaires du Traité des Pères - Editions Verdier

    Commentaires du Traité des Pères - Editions Verdier:

    Traduit de l’hébreu et annoté par Éric Smilévitch
    304 p.
    11,80 €
    PDF : 7,99 €
    ISBN : 978-2-86432-557-4
    Parution : octobre 2010
    (collection d'origine : 
    « Les Dix Paroles »)




    "À ceux qui attendent une parole en existence, vérifiée par le nœud des actes et des pensées, par ce qui dure, insiste en chaque homme et fait l’épaisseur de son présent, se propose, modestement, ce livre, le Traité des Pères, écrit au IIe siècle par Rabbi Juda Hanassi. À ce court texte, se confrontèrent, génération après génération, les plus grands penseurs juifs, persuadés qu’en ce débat se décidait ce qu’il en était justement de leur grandeur.
    Recueil des sentences des sages d’Israël qui succédèrent aux prophètes de l’époque biblique, les Pirqé Avot ou Traité des Pères, furent en effet l’objet, au cours des siècles, du plus intense travail de commentaire que connut la tradition juive. 

    Le premier d’entre eux, par son importance, est le commentaire de Rambam (Moïse Maïmonide) que l’on trouvera traduit intégralement dans ce livre. Nous lui avons joint les extraits les plus significatifs des principaux autres commentateurs : Rachi, Rabbénou Yona, le Maharal de Prague et Rabbi Hayim de Volozhyn. Ainsi, lorsqu’en présence du déploiement séculaire d’une parole qui a la vie dure, on scrutera le défilement de ces écrits et on étudiera ces textes, on saura alors comment se décident et se reproduisent les orientations cruciales de ce que l’on nomme éthique et sagesse. À chaque époque, l’éternel recommencement de l’homme, tel est l’envoi que nous adressons à notre tour au lecteur d’aujourd’hui, accompagné, à terme, d’une question pour lui, sur ce qu’il entend mettre dans cet aujourd’hui."