la juriste Monique Chemillier-Gendreau, juriste, professeure émérite de droit public et de science politique à l’université Paris-Diderot, spécialiste de droit international et de la théorie de l’Etat. Elle vient de publier Régression de la démocratie et déchaînement de la violence,
ISBN : 978-2-84597-746-4
11,3 x 21 cm, 128 pages, 17 €
Extraits sonores
- Dans "Demos Kratos", le 9 mai 2019, Peter Gelderloos expose, face au dogme de la non-violence, la diversité des stratégies à envisager
- Dans La Grande Table du 12 décembre 2018, Jacques Rancière distingue le système représentatif de la notion de démocratie
- Emmanuel Macron, à la sortie du G7, appelle à la médiation au sujet de l'Iran au JT de France 2 du 26/08/2019
- Extrait de la manifestation d'Hong Kong diffusé au 19/20h de France 3 le 01/07/2019
A contre-courant d'une partie des acteurs des débats d'idées en France, Monique Chemiller-Gendreau est hostile à l'idée d'un consensus voué à unir les nationaux au sein d'une seule et même identité.
L’achèvement de la démocratie, c’est d’accepter le pluralisme, or, dans nos démocraties inachevées, on cherche à développer l’entre-soi.(Monique Chemiller-Gendreau)
Elle déplore un appauvrissement de la pensée et du débat politique et perçoit le G7, et, plus généralement, chaque événement similaire, comme autant de coups de communication orchestrés par une aristocratie des nations qui échoue à les représenter.
Le système représentatif ne réalise pas la démocratie, il est à côté de la démocratie. En France, il y a un décalage extrême entre la représentation et la population.(Monique Chemiller-Gendreau)
Au-delà d'une fervente critique des Etats-nations, Monique Chemiller-Gendreau pose les jalons d'un nouvel ordre mondial. Le multipartisme ne serait plus garant de cette diversité des opinions mais, à l'inverse, l'incarnation d'une confiscation du pouvoir permise par la verticalité du pouvoir. Elle prône davantage une organisation de communautés politiques à laquelle on aurait ôté la notion de souveraineté et qui serait fondée sur la compétence.
Le G7 n’a aucune légitimité, mais l’ONU souffre également d’un déficit démocratique, c’est une aristocratie. Ses membres permanents ne sont légitimes que parce qu’ils ont gagné la Seconde Guerre mondiale.(Monique Chemiller-Gendreau)