2024-02-17

Michel Meyer


Michel Meyer vous présente son dernier ouvrage

Principia Politica Histoire, économie et société

Paru en janvier 2022

Quel est le lien entre le capitalisme chez Marx, la religion chez Max Weber, la division économique du travail chez Adam Smith et sociale chez Durkheim Quelle conception unifiée des sciences humaines, de l’histoire à la politique en passant par l’économie peut-on dégager aujourd’hui? Cela renvoie à une première question, savoir ce qu’est la société.
La société est l’articulation de diverses appartenances (famille, religion, nation, classe…) et de la distance qui se creuse entre les êtres, quand l’histoire s’accélère. Le lien qui domine cette distance et la constitue, c’est l’économie, comme la religion a été pendant longtemps l’expression principale de l’appartenance, avant que la nation ne s’y substitue pour unifier des groupes plus compacts.
Articuler l’appartenance et la distance ne se fait pas naturellement. C’est la politique qui répond à cette nécessité, entre autres par l’intermédiaire de l’État. Mais sous quelles formes l’État assure-t-il cette fonction? Pour répondre à cette question, l’auteur analyse l’évolution des différents régimes politiques, de l’absolutisme au libéralisme, du socialisme au fascisme, de la démocratie à l’État-providence et au populisme.
Après une étude des principales religions, en écho à ce qu’avait fait Weber, l’ouvrage de Michel Meyer se penche sur le fonctionnement du capitalisme, faisant écho cette fois à Marx. Mais une loi essentielle de l’économie émerge qui sous-tend les autres : la loi des rendements décroissants, dont l’importance a peut-être été sous-estimée, mais qui a été décisive dans la naissance du capitalisme comme dans son évolution.
Michel Meyer offre ainsi une vision nouvelle des différentes sciences humaines, qui intègre ce qu’en ont dit les classiques aussi bien en sociologie qu’en économie, en histoire qu’en politique.

Michel Meyer était un des philosophes belges les plus traduits et les plus commentés à l’étranger.


 Economiste de formation, maître ès arts de l’université Johns-Hopkins de Batimore, il était également docteur en philosophie de l’ULB. Elève puis assistant de Chaïm Perelman, considéré comme le fondateur de la « Nouvelle Rhétorique », Michel Meyer avait repris sa chaire, à son décès, en 1984.

Le philosophe belge Michel Meyer, né le 11 novembre 1950 à Bruxelles, est mort de manière soudaine, le 23 mai, à son domicile de Waterloo, à l’âge de 71 ans. Il laisse une œuvre de grande ampleur, par le nombre de ses ouvrages (plus d’une trentaine), la diversité des thèmes abordés et, surtout, l’envergure de ses analyses.

Agrégé de philosophie en 1973, année où il fut également diplômé en sciences économiques, puis docteur en philosophie (1977), il a travaillé d’abord auprès de Chaïm Perelman (1912-1984), auteur notamment d’un Traité de l’argumentation (avec Lucie Olbrechts-Tyteca, Editions de l’Université de Bruxelles, 1958) devenu classique, avant de succéder à son maître à la chaire de l’Université libre de Bruxelles.

Comme Perelman, dont il a contribué à faire connaître l’œuvre et la pensée, Michel Meyer accorde une grande importance à la Rhétorique d’Aristote et aux analyses des auteurs antiques relatives à l’argumentation, en cherchant à mettre en lumière leur pertinence pour aborder les nombreuses activités contemporaines liées à la communication et à la persuasion, centrales dans le domaine politique comme dans le commerce et la publicité.

Toutefois, il a œuvré à renouveler en profondeur cet héritage, en focalisant l’attention sur les questions elles-mêmes plutôt que sur les réponses. Ce qui caractérise sa démarche est en effet une volonté constante de renouveler l’impulsion première de l’interrogation philosophique, en veillant à ne jamais l’enfermer dans aucune chapelle ni aucune spécialisation scientifique. Au cours de plusieurs décennies d’enseignement et d’écriture intense, il a cherché à montrer comment le questionnement devait sans cesse traverser connaissances acquises et certitudes apparentes, pour mieux les remettre en mouvement, et révéler combien les réponses, à leur tour, posent problème.*


College de France 

La rhétorique, l'argumentation et les sciences humaines

https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/conferencier-invite/la-rhetorique-argumentation-et-les-sciences-humaines


EMISSION FRANCE CULTURE / SCIENCE EN QUESTION ETIENNE KLEIN /AVRIL 2022

Comment comprendre ce qui fait une société, ce qui la tient et la définit comme ensemble cohérent ?

À lire les classiques de la sociologie, la société serait définie par les interactions qu’elle abrite et organise. Pourtant, la société est faite d’individus et de groupes qui n’interagissent pas forcément, alors même que tous font partie de la même société. Dès lors, comment comprendre ce qui fait une société, ce qui la tient et la définit comme ensemble cohérent ? Et aussi, comment agissent les forces qui tendent à la dissoudre ?

Avec Michel Meyer, économiste et philosophe, professeur émérite à l'Université libre de Bruxelles et Directeur de la Revue Internationale de Philosophie, auteur de Principia Politica : histoire, économie et société (Vrin, 2022).

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/science-en-questions/quelle-est-cette-entite-mysterieuse-qu-on-appelle-la-societe-6187966

IDÉES

2 - Michel Meyer: «Principia moralia»  

 voir la Problematologie 

*source extrait  texte :