2010-10-22
CANDIDE de VOLTAIRE
Candide est sous-titré l’Optimisme. Voilà un détail révélateur des préoccupations de Voltaire : le philosophe a voulu se moquer d’un optimisme irraisonné. En la personne de Pangloss qui répète mécaniquement et hors de propos : “Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles”,il a voulu ridiculiser ceux qui ne considèrent pas avec sérieux et respect le problème du mal.
Voltaire attaque les enseignements de ses contemporains, Leibniz ou plutôt son disciple Wolff moins subtil que son maître, et, au travers d’un conte assez caustique, leur apporte la contradiction.Ainsi la question du mal est-elle au cœur de cet ouvrage, mais en même temps, Voltaire essaiera de donner une réponse personnelle qui puisse concilier la bonté divine avec l’existence du malheur.
On doit remarquer que, déjà le conte oriental de Zadig, paru en 1747, douze ans auparavant, tentait de répondre à ce paradoxe métaphysique. C’est dire combien cette question épineuse tenait au cœur du déiste convaincu et du philosophe rationaliste épris de clarté.
EXTRAIT
le vieillard turc : « le travail éloigne de nous trois grands maux, l’ennui, le vice et le besoin ». Il faut aménager, civiliser le monde, il faut, chacun de notre côté, s’attaquer modestement à la tâche.Voltaire propose une religion du travail seul capable d’apporter un bonheur limité et de réformer l’individu. « Il faut cultiver notre jardin »
SOURCE